10 Mars 2020
Rugby - Marjorie Mayans est une femme ambitieuse. Reconnue pour ses qualités sportives, elle fait partie de ces internationales avec la double casquette : rugby à 7 et rugby à 15. Sous contrat fédéral, elle suit chaque année les objectifs prioritaires de la Fédération.
Marjorie Mayans est née le 17 novembre 1990 à Tremblay-en-France. Elle commence le rugby à 9 ans, du côté de Noisy-le-Sec, où elle joue avec les garçons. A 12 ans, elle intègre le club de Saint-Orend, aujourd’hui devenu Blagnac. Il est devenu son club de coeur, et elle y joue encore, en Elite 1 féminine. Elle joue le plus souvent trois-quart-centre à 15, mais évolue également par intermittence au poste de 3e ligne aile.
Elle débute son aventure au sein des équipes de France en septembre 2009, avec un premier stage avec le 7, suivi d’une première cape avec le XV, en octobre 2011 (40 sélections aujourd’hui). Dès septembre 2014, Marjorie signe un contrat fédéral pour le 7, représentant un 75% équivalent temps plein. À 7, elle remplit le rôle de pilier, même si dans cette discipline, les postes sont moins fixes. Elle remporte le Tournoi des Six Nations féminin en 2018 à 15, en réussissant le Grand Chelem, un an après avoir fini 3e de la Coupe du monde de rugby à XV, où elle avait disputé toutes les rencontres en tant que titulaire, à part le dernier match de poule contre le Japon.
Son prochain objectif : Tokyo 2020 (24 juillet - 9 août) !!
- A 29 ans, vous êtes au sommet de votre carrière. Elle semble se diriger vers le 7, mais continuer à jouer au sein de votre club de coeur, celui où vous avez commencé à 12 ans, et au sein de l’équipe à 15, c’est une éventualité ?
Marjorie Mayans : "Oui bien sûr. Je suis sous contrat avec la fédération pour le rugby à 7 depuis 2014, pour aller chercher un résultat aux JO dans un 1er temps. Et je continue à être licencié en club, et à viser des objectifs de 15. Mais selon les années et les objectifs prioritaires, je joue plus ou moins à 15. Par exemple, pour la dernière Coupe du monde en 2017, j’ai joué avec le 15 de France parce que l’objectif prioritaire de la fédération était la Coupe du monde à 15, bien que je continuais à faire du 7 régulièrement pendant la saison. Mais j’ai fait les 6 Nations et la Coupe du monde à 15. Cette année, l’objectif prioritaire est évidemment les Jeux Olympiques de Tokyo, donc ma saison est prioritairement basée sur le rugby à 7. Mais j’espère reprendre bien le rugby à 15 l’année prochaine avec Blagnac et avec le 15 de France, sachant qu’il y’a la Coupe du monde.
- Les JO sont dans 4 mois et demi, quels sont les objectifs de l’équipe de France à 7 pour cette compétition ?
L’objectif sera clairement une médaille. On est actuellement 4e mondial, on a fait un podium sur la dernière tournée à Hamilton, une 4e place à Sydney, donc oui l’objectif est clairement identifié comme ramener une médaille de Tokyo. On s’entraîne dur pour ça, et on espère que ça va payer.
- Est-ce que ramener une médaille de Tokyo pourrait aider à la médiatisation du rugby à 7 féminin, sport encore bien méconnu en France ?
C’est clair, je pense que l’on a un train de retard sur le rugby à 7 en France, où l’on est très quinziste. Le rugby à 7 a un peu de mal à décoller, mais effectivement, avec une médaille, en terme de visibilité, ça ne pourra apporter qu’un plus et faire connaître la discipline.
- Après Rio, ce seront vos 2e JO. Si vous pouviez ressortir une rencontre, une anecdote de ce moment au Brésil, laquelle ça serait ?
Il y a pas mal de supporters qui sont venus à Rio nous encourager et la dernière soirée, au club France, il y avait le président (Pierre) Camou. Il était là et il a payé sa tournée à tout le monde. J’ai trouvé ça hyper sympa. C’est le président de la fédération, il n’était pas obligé et il a fait un petit cadeau à tous les supporters venus nous voir.
- Par rapport aux Sevens, êtes-vous contentes des derniers tournois, à Sydney et à Hamilton ?
Cette année, nous sommes sur une progression continue, c’est hyper positif. C’est la 1e fois qu’on avait la médaille de bronze, on avait déjà eu une médaille d’argent à Kitakyushu (Japon) mais on était jamais monté sur cette marche là du podium. Donc oui, grosse satisfaction, en terme de résultats et de contenus. On a produit du jeu, on a été efficace défensivement, on a encore beaucoup de choses mais je pense qu’on est sur la bonne voie et on s’entraîne bien pour ça.
Paul Lalevée
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nadia 17/07/2020 17:15
Carlos 11/03/2020 06:34